Après plus d’une décennie de rendements boursiers soutenus par une faiblesse persistante et historique des taux d’intérêt, la hausse des taux de rendement a lancé les marchés sur un parcours sinueux au cours des dernières années. Nous estimons que les marchés franchiront en 2024 le dernier kilomètre du cycle inflationniste et du cycle de resserrement des banques centrales, et que la voie sera plus dégagée. Mais le parcours ne sera pas forcément sans heurts. Les actions et les obligations sont entrées en période baissière en 2022 lorsque la Banque du Canada (BdC) et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont commencé à relever leurs taux pour contrer une inflation à un sommet de quatre décennies. L’année 2023 a été marquée par de forts mouvements à la hausse et à la baisse des taux d’intérêt, et les actions ont réussi une solide remontée.
Nous pensons que la prochaine phase du cycle débutera en 2024. L’inflation devrait continuer à se modérer dans un contexte de ralentissement économique. De plus, nous nous attendons à ce que la BdC et la Fed s’éloignent lentement de leur politique restrictive en matière de taux d’intérêt, ce qui contribuera à ouvrir la voie à une nouvelle expansion.
Les marchés n’éviteront pas tous les nids de poule en cours de route. Nous pensons toutefois que 2024 sera une année positive pour les rendements boursiers et obligataires.
Ce graphique montre un parcours sinueux pour les actions et le rendement du Trésor à 10 ans depuis décembre 2021.
Ce graphique montre un parcours sinueux pour les actions et le rendement du Trésor à 10 ans depuis décembre 2021.
Voici 10 de nos perspectives clés pour 2024
Description de l'image: Ce graphique montre que le produit intérieur brut (PIB) réel et les dépenses de consommation devraient ralentir jusqu'au début de l'année 2024 avant de rebondir plus tard dans l'année.
Description de l'image: Ce graphique montre que le produit intérieur brut (PIB) réel et les dépenses de consommation devraient ralentir jusqu'au début de l'année 2024 avant de rebondir plus tard dans l'année.
Les économies américaine et canadienne sont demeurées résilientes pendant le premier semestre de 2023, grâce dans une large mesure à une saine croissance de la consommation. Les ménages ont continué de dépenser malgré la hausse rapide des taux d’intérêt et le resserrement des conditions d’emprunt.
La hausse des taux d’intérêt a toutefois rattrapé les Canadiens dans la seconde moitié de 2023, la croissance étant devenue négative au troisième trimestre. De nombreux Canadiens ont contracté un emprunt hypothécaire à taux variable et à court terme; lorsque les taux ont augmenté, les versements hypothécaires leur ont emboîté le pas et réduit la capacité de la population canadienne à dépenser.
Aux États-Unis, la croissance économique s’est maintenue tout au long de 2023, mais nous nous attendons à ce qu’elle ralentisse au premier semestre de 2024, pour se situer sous le niveau de croissance tendancielle de 1,5 %. Nous sommes d’avis que la faiblesse de la consommation, la baisse des dépenses publiques et l’essoufflement du marché de l’emploi freineront la croissance.
Les consommateurs américains et canadiens devront relever certains défis à l’aube de 2024, notamment une baisse de leurs taux d’épargne, une hausse de leur dette sur cartes de crédit et des taux d’intérêt toujours élevés. Par ailleurs, nous croyons que l’assouplissement du marché de l’emploi pourrait
exercer des pressions à la baisse sur les gains salariaux et la confiance des consommateurs de manière globale. Si l’économie des deux pays peut éviter une récession en bonne et due forme, une « récession tournante » risque néanmoins de se produire. Certains secteurs de l’économie, comme le secteur manufacturier et peut-être celui de l’habitation, pourraient toucher le fond et se stabiliser, tandis que d’autres, comme les services et la consommation, pourraient culminer, puis ralentir.
Après un an et demi de hausses des taux d’intérêt par la BdC et la Fed, nous croyons que la croissance économique pourrait enfin en subir les contrecoups en 2024. En revanche, un ralentissement de la croissance pourrait aussi contribuer à faire baisser l’inflation et à réduire la nécessité d’autres resserrements par les banques centrales.
Pour ce qui est de la seconde moitié de 2024, nous nous attendons à ce que la croissance des deux économies réaccélère graduellement. Nous sommes d’avis que le ralentissement persistant de l’inflation, les éventuelles réductions de taux des banques centrales et l’amélioration des marges des entreprises et de la croissance des bénéfices stimuleront la croissance économique en 2024. Comme les marchés sont tournés vers l’avenir, il se peut que nous assistions à une embellie avant même que la croissance économique se stabilise et s’améliore.
Description de l'image: Depuis plus de deux ans, le nombre d'offres d'emploi dépasse celui des chômeurs. Tout au long de l'année 2023, cependant, l'écart entre les deux a commencé à se réduire.
Description de l'image: Depuis plus de deux ans, le nombre d'offres d'emploi dépasse celui des chômeurs. Tout au long de l'année 2023, cependant, l'écart entre les deux a commencé à se réduire.
En 2023, la vigueur du marché de l’emploi a donné aux consommateurs la confiance nécessaire pour dépenser dans un contexte d’inflation élevée et de hausse des coûts d’emprunt. Mais le marché tendu signifiait également que la Fed serait peut-être tenue de maintenir sa politique restrictive pour éviter que la hausse des coûts de la main-d’œuvre ne se répercute sur l’inflation.
Nous prévoyons une décélération de la demande de main- d’œuvre en 2024, car les dépenses des entreprises et les embauches diminueront sous l’effet du freinage de l’expansion économique. Cette décélération pourrait entraîner une baisse de la croissance des salaires et de l’inflation, ce qui permettrait à la Fed et à la BdC de commencer à réduire les taux d’intérêt.
Au Canada, la création d’emplois a été plus lente que la croissance de la population active, surtout à cause de l’immigration; par conséquent, le taux de chômage est passé de 4,9 % à 5,8 %. Il reste tout de même faible, ce qui soutient l’augmentation des revenus. Toutefois, le rythme de création d’emplois ralentira probablement à mesure que les entreprises réduisent l’embauche pour protéger leur rentabilité.
Le recul des postes vacants, le taux des démissions et les emplois temporaires sont des signes précurseurs d’un ralentissement qui se traduira vraisemblablement par un meilleur équilibre entre l’offre et la demande de main- d’œuvre en 2024. Dans une moindre mesure, les conditions du marché de l’emploi pourraient demeurer favorables. Compte tenu du solide point de départ des finances des entreprises, toute hausse du chômage pourrait être modérée.
Description de l'image: Ce graphique montre l'évolution de l'inflation des logements et de l'inflation des prix fixes, qui exclut la nourriture, l'énergie et le logement. Alors que l'inflation liée au logement a augmenté après la pandémie, les deux ont commencé à baisser.
Description de l'image: Ce graphique montre l'évolution de l'inflation des logements et de l'inflation des prix fixes, qui exclut la nourriture, l'énergie et le logement. Alors que l'inflation liée au logement a augmenté après la pandémie, les deux ont commencé à baisser.
D’importants progrès ont été réalisés sur le front des prix à la consommation, l’inflation de base (excluant les prix des aliments et de l’énergie) ayant nettement reculé par rapport au sommet de 2022. Nous pensons que cette tendance baissière peut se poursuivre tout au long de 2024 et que l’inflation sera ramenée à 2,5 %.
Un ralentissement de la croissance économique est positif en ce qu’une demande plus faible exercera d’autres pressions à la baisse sur l’inflation. La BdC et la Fed pourraient ainsi ramener les taux d’intérêt à un niveau plus neutre, ce qui servirait d’amortisseur permettant d’éviter une récession plus grave.
En outre, une offre de main-d’œuvre qui continue d’augmenter pendant que s’accroît la productivité de la main-d’œuvre – tendance particulièrement forte aux États-Unis – pourrait donner lieu à un contexte où la croissance économique se maintient, tandis que les pressions salariales et l’inflation continuent de diminuer.
Les prix des biens de consommation ont commencé à baisser vers la fin de 2023, notamment pour les véhicules (où un repli s’imposait). Les prix obstinément élevés du logement et les loyers constituent la principale exception. Nous pensons toutefois que la situation s’améliorera sous peu : des données récentes nous indiquent que les prix du logement pourraient favoriser une baisse plus rapide de l’inflation globale en 2024.
Description de l'image: Ce graphique montre les taux directeurs de la Banque du Canada et de la Fed ainsi que les prévisions de réduction des taux en 2024. La Banque du Canada et la Fed s'opposeront probablement à l'assouplissement, mais pourraient finir par réduire leurs taux plus que les deux fois prévues en septembre dernier.
Description de l'image: Ce graphique montre les taux directeurs de la Banque du Canada et de la Fed ainsi que les prévisions de réduction des taux en 2024. La Banque du Canada et la Fed s'opposeront probablement à l'assouplissement, mais pourraient finir par réduire leurs taux plus que les deux fois prévues en septembre dernier.
À la base de nos perspectives à l’égard des marchés boursiers et obligataires se trouve la trajectoire de la politique des banques centrales, qui devrait pivoter de manière importante en 2024. Nous estimons qu’après la campagne de resserrement la plus vigoureuse des 40 dernières années, le cycle de relèvement des taux des grandes banques centrales est terminé.
La BdC et la Fed préféreront sans doute de pécher par excès de prudence, ce qui signale une pause prolongée et le maintien du taux directeur de la BdC à 5 % et du taux des fonds fédéraux de la Fed dans une fourchette de 5,25 % à 5,5 % au cours du premier semestre de l’année. Toutefois, l’atténuation des pressions inflationnistes, le ralentissement du marché de l’emploi et le fléchissement de la croissance ouvriront probablement la voie à des réductions de taux durant la seconde moitié de 2024.
Les décideurs frustreront probablement les attentes de réductions énergiques afin d’assurer un retour de l’inflation à la cible de 2 %. Cette partie de bras de fer entre les marchés et les banques centrales pourrait alimenter la volatilité. Toutefois, si les pressions sur les prix continuent de s’atténuer, comme nous le prévoyons, le taux directeur réel (après rajustement en fonction de l’inflation) deviendra plus restrictif.
Un ralentissement de la croissance économique au Canada pourrait motiver la BdC à réduire son taux directeur légèrement plus que la Fed et à l’établir autour de 4 %. Nous croyons qu’aux États-Unis, la Fed tentera de compenser la hausse du taux directeur réel en réduisant les taux plus que les deux fois prévues à la réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) de septembre 2023. Nous nous attendons à un assouplissement modeste de la politique monétaire, dans la mesure où l’inflation de base se rapprochera de la cible de 2 % de la Fed.
Description de l'image: Ce graphique montre que depuis 1990, les rendements des bons du Trésor à 10 ans et à 2 ans ont eu tendance à atteindre leur maximum autour de la dernière hausse de taux de la Réserve fédérale au cours d'un cycle.
Description de l'image: Ce graphique montre que depuis 1990, les rendements des bons du Trésor à 10 ans et à 2 ans ont eu tendance à atteindre leur maximum autour de la dernière hausse de taux de la Réserve fédérale au cours d'un cycle.
En 2023, la forte croissance des salaires au pays et les hausses de taux de la BdC ont porté à 4,25 % le taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans. Par la suite, des données favorables pour les banques centrales ont soutenu une reprise graduelle des obligations. Aux États-Unis, en raison de la vigueur surprenante de l’économie, du message « plus élevés pendant plus longtemps » de la Fed et de l’augmentation des émissions de titres du Trésor liée à l’accroissement du déficit budgétaire, le taux des obligations du Trésor à 10 ans est passé à 5 %, un sommet de 16 ans.
Nous croyons que les conditions sont réunies pour que les deux banques centrales cessent de relever leur taux, ce qui éliminera un important obstacle à la performance des obligations. D’après les données historiques américaines,
la Fed a connu sept grands cycles de resserrement au cours des 40 dernières années. Dans chacun d’eux, les taux des obligations à court et à long terme ont reculé d’environ 1 % en moyenne six mois après le dernier relèvement.
Bien qu’il soit difficile de le déterminer avec précision, nous prévoyons une tendance semblable cette fois-ci, ce qui donne à penser que l’envolée des taux d’intérêt de l’an dernier pourrait avoir marqué le sommet pour le présent cycle. Le taux des obligations du gouvernement du Canada à 2 ans, qui est sensible à la politique monétaire, pourrait chuter davantage, reflétant les attentes de baisses de taux, tandis que celui des obligations à 10 ans, sensible à la croissance, pourrait diminuer plus modestement si une récession est évitée.
La courbe des taux fait ressortir l’écart entre les taux à court et à long terme. À notre avis, le taux des obligations à 10 ans passera à un peu moins de 3 % au Canada et de 4 % aux États-Unis, et la courbe des taux s’accentuera. Après avoir été inversée pendant la période la plus longue depuis le début des années 1980, la courbe des taux pourrait redevenir positive.
Description de l'image: Ce graphique montre les rendements moyens et médians de l'indice S&P 500 depuis 1930, ventilés selon les quatre années d'un cycle présidentiel.
Description de l'image: Ce graphique montre les rendements moyens et médians de l'indice S&P 500 depuis 1930, ventilés selon les quatre années d'un cycle présidentiel.
Après avoir reculé de plus de 10 % en 2022, l’indice TSX et l’indice S&P 500 ont tous deux rebondi fortement en 2023, mais sous l’impulsion d’un ensemble restreint de secteurs et de titres technologiques à grande capitalisation. Nous croyons que le marché boursier peut tirer parti de ses gains de 2023 et de continuer sur sa lancée, et que le marché américain pourrait encore surpasser le marché canadien.
Les gains pourraient provenir de la croissance des bénéfices des entreprises, qui, selon nous, s’accélérera et atteindra 5 % à 10 % pour l’indice S&P 500 l’an prochain, et d’une certaine expansion des valorisations, surtout à la faveur de la baisse soutenue des taux d’intérêt. Les actions qui ne font pas partie du segment des mégacapitalisations technologiques pourraient offrir de meilleures perspectives d’expansion des valorisations.
Nous nous attendons à ce que les marchés boursiers terminent 2024 en hausse, mais après avoir connu leur juste part de volatilité. Ils pourraient ne pas être en mesure de rester indifférents à un ralentissement économique potentiel au cours des premiers mois de 2024, qui sera à notre avis plus prononcé au Canada qu’aux États-Unis. Toutefois, en l’absence d’une correction profonde et prolongée, nous croyons que les marchés peuvent envisager une période d’expansion au-delà du ralentissement.
Il y aura une présidentielle aux États-Unis en 2024, qui risque de provoquer une certaine volatilité et de l’incertitude à court terme, mais les années des présidentielles ont toujours souri aux marchés. Lorsque l’élection sera terminée et que l’incertitude quant au parti politique qui détient la balance du pouvoir aux États-Unis sera dissipée, les marchés auront une meilleure idée des nouvelles lois et des nouveaux règlements qui pourraient être imposés.
Le Congrès américain étant toujours divisé, nous nous attendons à ce que l’impasse persiste en 2024, peu importe le résultat du 5 novembre. Cela signifie généralement qu’aucune nouvelle disposition législative ou réglementaire n’est adoptée, ce qui a tendance à plaire aux marchés, car la conjoncture est ainsi plus favorable aux entreprises.
Dans l’ensemble, nous constatons trois facteurs fondamentaux susceptibles de stimuler le rendement des marchés boursiers canadiens et américains en 2024 :
- Le ralentissement continu de l’inflation;
- La possibilité que la BdC et la Fed réduisent les taux d’intérêt;
- La réaccélération de la croissance dans la seconde moitié de l’année.
Description de l'image: Ce graphique montre que le ratio cours/bénéfice à terme des 7 Magnificent 7 (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) est presque deux fois plus élevé que celui du S&P 500 lorsque toutes les actions ont le même poids.
Description de l'image: Ce graphique montre que le ratio cours/bénéfice à terme des 7 Magnificent 7 (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) est presque deux fois plus élevé que celui du S&P 500 lorsque toutes les actions ont le même poids.
L’un des principaux thèmes du marché boursier en 2023 a été le nombre restreint de meneurs, les mégacapitalisations technologiques ayant été le principal moteur des gains. En 2024, nous nous attendons à ce que certains secteurs à la traîne fassent du rattrapage.
Selon nous, cela se produira en deux phases du cycle économique. Nous nous attendons à ce que les économies canadienne et américaine demeurent dans la phase de fin de cycle et de ralentissement économique au début de 2024. Pendant cette période, nous prévoyons que les investisseurs se tourneront vers des segments du marché qui vont déjà bien, comme les grandes capitalisations technologiques, et qu’ils privilégieront peut-être une orientation un peu plus défensive dans des secteurs comme les soins de santé et la consommation de base.
Lorsque la fin du cycle ou le repli aura été confirmé, les marchés pourraient s’orienter rapidement vers une reprise économique de début de cycle. C’est à cette étape de la croissance économique que nous voyons émerger le scénario type de reprise : les titres à petite capitalisation et les secteurs cycliques du marché qui sont tributaires de la croissance économique, notamment ceux des produits industriels et de la consommation discrétionnaire, auront tendance à dominer. Les actions internationales et des marchés émergents pourraient aussi être très performantes, surtout si la croissance mondiale rebondit.
Étant donné que l’intelligence artificielle (IA) générative amorce une expansion sur plusieurs années, nous croyons toujours que le secteur des technologies à grande capitalisation est favorable, mais que la diversification au-delà des technologies sera plus importante pour les rendements du portefeuille en 2024.
Les titres des « sept magnifiques » (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) ont atteint leur pleine valorisation, qui est peut-être justifiée compte tenu de la croissance soutenue de leurs bénéfices dans l’ensemble.
Toutefois, les actions autres que celles des sociétés technologiques à grande capitalisation pourraient avoir de meilleures chances d’accroître leur valorisation au cours de la prochaine année. Le cycle économique va évoluer en 2024. Le groupe de meneurs des marchés boursiers pourrait en faire autant.
Description de l'image: Ce graphique montre que depuis 1984, la performance des obligations six mois après la dernière hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale a été supérieure à la performance six mois avant la dernière hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
Description de l'image: Ce graphique montre que depuis 1984, la performance des obligations six mois après la dernière hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale a été supérieure à la performance six mois avant la dernière hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
Après un début d’année difficile en 2023 et un rendement inférieur à celui des liquidités au cours des deux années civiles précédentes, les obligations de catégorie investissement ont terminé l’année en force. Malgré les taux de rendement intéressants des certificats de placement garanti (CPG) et des obligations à court terme, qui comportent peu ou pas de risque lié aux cours, nous voyons des occasions intéressantes dans les obligations à moyen ou à long terme, qui sont plus sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt.
Dans le passé, la fin du resserrement de la BdC et de la Fed s’est traduite par des rendements obligataires supérieurs à la moyenne. Un point d’inflexion imminent du cycle des taux d’intérêt, combiné à des valorisations historiquement attrayantes, pourrait signifier que les liquidités céderont leur avance en 2024. Si les banques centrales décident de réduire leur taux plus tard en 2024, nous sommes d’avis que les investisseurs profiteraient d’une légère prolongation de la duration de leurs obligations.
Si les CPG représentent une partie surdimensionnée d’un portefeuille de titres à revenu fixe, nous recommandons de réduire la pondération des liquidités ou de réinvestir le capital arrivant à échéance dans des obligations à plus long terme. Ces obligations peuvent aider les investisseurs à profiter des taux historiquement élevés pendant une plus longue période. Elles pourraient aussi s’apprécier, car la BdC et la Fed progressent vers leur cible d’inflation de 2 %.
Du côté des titres de créance non gouvernementaux, les écarts de taux sont demeurés comprimés, soutenus par les solides données fondamentales des entreprises, mais ils pourraient s’élargir si la croissance ralentit.
Description de l'image: Ce graphique montre l'indice S&P Global Composite Purchasing Managers' Index, ou PMI, pour la zone euro, la Chine, le Japon, le Royaume-Uni et le Canada. La zone euro, le Royaume-Uni et le Canada sont en contraction. Les PMI de la Chine et du Japon ont diminué mais restent en expansion.
Description de l'image: Ce graphique montre l'indice S&P Global Composite Purchasing Managers' Index, ou PMI, pour la zone euro, la Chine, le Japon, le Royaume-Uni et le Canada. La zone euro, le Royaume-Uni et le Canada sont en contraction. Les PMI de la Chine et du Japon ont diminué mais restent en expansion.
Nous croyons que la croissance économique en Europe pourrait stagner en 2024 et qu’une récession, le cas échéant, serait brève et modérée. En Europe, la hausse des taux d’intérêt a pesé sur l’activité économique, en particulier dans le secteur manufacturier. Malgré l’incidence des hausses de taux de
la banque centrale et du ralentissement de la croissance, l’inflation demeure supérieure à la cible.
Au Royaume-Uni, l’inflation mesurée par l’IPC hors aliments et énergie a augmenté de plus de 6 % sur 12 mois en octobre 2023. De plus, les mesures de la croissance des salaires au Royaume-Uni n’ont pas réussi à ralentir, progressant de près de 8 % sur 12 mois à la fin de 2023. Si cette situation persiste, elle pourrait provoquer une inflation obstinément élevée et forcer les banques centrales à maintenir les taux élevés pendant plus longtemps.
Les perspectives pour la Chine et le Japon semblent meilleures. En Chine, les préoccupations à l’égard de la déflation et du secteur immobilier ont incité les décideurs à adopter des mesures de relance pour stimuler l’activité économique et les marchés financiers. Même si des risques persistent, nous estimons que les mesures de relance pourraient soutenir l’économie chinoise en 2024.
Au Japon, l’inflation est plus élevée que par le passé, mais elle a été contenue, l’IPC global ayant plafonné à 4,4 % en janvier 2023. Une certaine inflation est sans doute la bienvenue au Japon, qui a dû lutter contre des pressions déflationnistes pendant la majeure partie des 30 dernières années. La hausse de l’inflation pourrait peser sur la confiance des consommateurs et les dépenses, mais la politique monétaire toujours expansionniste, la croissance stable des salaires et le marché de l’emploi serré pourraient contribuer à compenser ces difficultés en 2024.
Bien que les tendances économiques puissent diverger, la possibilité d’un léger recul du huard pourrait stimuler les rendements internationaux en dollars canadiens. Par rapport au dollar américain ($ US), le dollar canadien ($ CA) a passé la majeure partie des sept dernières années entre 0,70 $ US et 0,80 $ US et la plus grande partie de 2023 au milieu de cette fourchette. Deux facteurs, entre autres, tendent à dicter le taux de change $ CA/$ US : les taux d’intérêt et les prix du pétrole, qui, selon nous, pourraient faire en sorte que le dollar canadien se situe dans la partie inférieure de cette fourchette à long terme en 2024.
Les différentiels de taux d’intérêt favorisent les États-Unis, et nous nous attendons à ce qu’ils continuent de le faire en 2024. La croissance économique au Canada pourrait stagner en 2024. Conjuguée aux tendances à la baisse de l’inflation intérieure, cette situation devrait soutenir la décision de la BdC de réduire son taux directeur. Bien que la Fed veuille sans doute, elle aussi, réduire les taux d’intérêt en 2024, la résilience de l’activité économique américaine pourrait l’empêcher de baisser son taux directeur aussi fortement en 2024 que la BdC, faisant en sorte que les taux d’intérêt soient plus élevés aux États-Unis et que le dollar canadien se déprécie. Les prix du pétrole pourraient avoir une incidence neutre sur le dollar canadien, car les pressions à la hausse exercées par l’incertitude géopolitique sont compensées par le ralentissement de la croissance mondiale.
Description de l'image: Ce graphique montre les performances du marché boursier, représenté par l'indice S&P 500, au cours des années électorales depuis 1952.
Description de l'image: Ce graphique montre les performances du marché boursier, représenté par l'indice S&P 500, au cours des années électorales depuis 1952.
Description de l'image: Ce graphique montre les taux d'impayés pour les prêts immobiliers commerciaux depuis 1993.
Description de l'image: Ce graphique montre les taux d'impayés pour les prêts immobiliers commerciaux depuis 1993.
Le marché canadien de l’immobilier résidentiel s’est quelque peu replié récemment, une tendance peu surprenante compte tenu de la hausse des coûts hypothécaires. Nous pensons qu’une certaine faiblesse pourrait persister sur le marché de l’habitation dans son ensemble, mais nous ne nous attendons pas à ce que cela entraîne un effondrement des prix. Toutefois, nous croyons que l’impact le plus important se fera sentir sur la croissance économique au pays, car l’endettement élevé des consommateurs, les versements hypothécaires plus élevés et le ralentissement de la croissance des salaires auront une incidence sur les dépenses des ménages (qui représentent près de 60 % du PIB du Canada) en 2024.
Une opinion qui a gagné en popularité dans la tourmente bancaire de 2023 aux États-Unis était qu’un effondrement imminent de l’immobilier commercial américain déclencherait une crise financière et boursière plus importante. Nous ne croyons pas que ce sera le cas, mais nous croyons qu’un ralentissement de l’activité économique entraînera des tensions sur le crédit. Nous nous attendons à ce que les défaillances et les pertes sur prêts augmentent dans l’ensemble en 2024, l’évolution du paysage immobilier post- pandémie exerçant possiblement la plus forte pression sur les prix des propriétés commerciales et le rendement des prêts.
Nous ne croyons pas, toutefois, que les défauts de remboursement causeront des dommages économiques plus importants. Les investissements et les prix de l’immobilier commercial aux États-Unis n’ont pas connu la même manie que l’habitation résidentielle dans ce pays à la fin des années 2000. Nous croyons plutôt que certains signes de détérioration des conditions de crédit pourraient raviver les craintes à l’égard des pertes sur prêts dans le secteur bancaire et des contraintes financières connexes. Il pourrait s’ensuivre un épisode de volatilité sur l’ensemble des marchés, même si nous doutons qu’il s’agisse d’une répétition de la crise des banques régionales américaines de mars 2023.
L’année 2024 sera le théâtre d’élections aux États-Unis, mais l’histoire montre que les résultats partisans des présidentielles américaines ne jouent pas un rôle important ou durable dans la détermination du rendement des marchés; par contre, les élections sont souvent précédées d’une certaine volatilité. Voici ce que l’histoire enseigne tous les quatre ans : les marchés seront guidés par la trajectoire de l’économie en général, les bénéfices des entreprises et les taux d’intérêt, plutôt que par le résultat des élections. Les marchés boursiers réagiront probablement aux manchettes politiques américaines, mais toute faiblesse provoquée par les élections sera probablement temporaire.
Cela dit, nous doutons que les élections viennent résoudre l’impasse à Washington, ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour les marchés, les probabilités de nouvelles réglementations importantes étant ainsi réduites. En même temps, le contexte géopolitique à long terme est toujours inconnu, car la présidence viendra probablement orienter davantage les relations avec la Chine et les alliances mondiales. Compte tenu des conflits qui se poursuivent à l’étranger, nous pensons que les tensions géopolitiques susciteront une faiblesse temporaire, mais notable, en 2024.
Facteurs de planification pour 2024
Bien que nous ayons formulé les observations et les prévisions suivantes au sujet de l’économie et des marchés, chaque client a sa propre situation, et vos décisions devraient être dictées par votre stratégie financière personnelle, que vous aurez établie avec votre conseiller. Voici quelques facteurs à prendre en compte lors de l’examen et de la mise à jour de votre stratégie financière personnelle pour 2024.
- Le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) a été lancé en 2023. Il s’agit d’un nouveau compte libre d’impôt conçu pour aider les contribuables canadiens à épargner en vue de l’achat d’une première propriété. Il permet aux personnes âgées de 18 à 71 ans de cotiser jusqu’à 8 000 $ par année (maximum viager de 40 000 $) pour épargner en vue de l’achat d’un logement. Les cotisations sont déductibles d’impôt, les gains dans le compte ne sont pas imposables et les retraits sont libres d’impôt lorsqu’ils servent à l’achat d’une première propriété admissible.
- Le plafond de cotisation au compte d’épargne libre d’impôt (CELI) augmente en 2024. À compter du 1er janvier, le plafond annuel sera de 7 000 $, ce qui portera le plafond de cotisation viager à 95 000 $ pour les personnes âgées de 18 ans ou plus en 2009. Comme c’est le cas pour tous les régimes enregistrés, vos droits de cotisation vous sont propres; veillez donc à les suivre au fil des ans pour éviter de verser des cotisations excédentaires.
- Les changements apportés à la définition de membre de la famille admissible pour les régimes enregistrés d’épargne-invalidité (REEI) sont entrés en vigueur en 2023. La mesure relative aux membres de la famille admissibles devait expirer le 31 décembre 2023, mais les changements apportés au budget fédéral ont prolongé le délai jusqu’au 31 décembre 2026. De plus, la mesure relative aux membres de la famille admissibles permet maintenant à un frère ou à une sœur adulte de constituer un REEI pour le compte d’un membre de la famille admissible.
- Les paiements d’aide aux études (PAE) admissibles aux fins des régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) ont augmenté en 2023. Le budget fédéral de 2023 a fait passer le plafond des PAE de 5 000 $ à 8 000 $ pour les études à temps plein et de 2 500 $ à 4 000 $ pour les études à temps partiel. Ces limites s’appliquent aux 13 premières semaines consécutives pour les étudiants inscrits à un programme de formation admissible. Après ces 13 semaines, il n’y a aucune limite aux PAE qui peuvent être versés si l’étudiant reste admissible à les recevoir.
- Les prestations du Régime de pensions du Canada (RPC), du Régime de rentes du Québec (RRQ) et de la Sécurité de la vieillesse augmentent en 2024. La prestation mensuelle maximale du RPC/RRQ augmente de 4,4 % en 2024, portant le montant mensuel maximal à 1 364 $. La prestation mensuelle maximale de la SV pour la période de janvier à mars 2024 sera de 713 $. Il s’agit d’une hausse de 3,7 % par rapport à l’an dernier et de 0,8 % par rapport à décembre 2023. Rappelons que les personnes âgées de 75 ans ou plus verront leur prestation de la SV majorée de 10 %. Cette majoration a été apportée en juillet 2022 et se fera automatiquement au cours du mois suivant votre 75e anniversaire.
- Les cotisations au RPC et au RRQ seront majorées en 2024. À compter du 1er janvier, les travailleurs canadiens devront verser des cotisations supplémentaires au RPC/RRQ s’ils gagnent plus de 68 500 $. Un deuxième plafond des gains sera établi à 73 200 $, et ceux qui gagnent davantage devront verser 188 $ de plus en cotisations au RPC/RRQ. Les employeurs seront également tenus de verser des primes supplémentaires de 188 $ pour le revenu de l’employé qui dépasse le deuxième plafond, tandis que les travailleurs autonomes devront payer les cotisations de l’employé et de l’employeur (376 $).
Plafonds de cotisation
2023 | 2024 | |
Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) | 30 780 $ | 31 560 $ |
Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) | 6 500 $ | 7 000 $ |
Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) | 8 000 $ | 8 000 $ |
Prestations mensuelles des régimes de retraite universels
2023 | 2024 | |
Régime de pensions du Canada (RPC) à 65 ans | 1 307 $ | 1 364 $ |
Régime de rentes du Québec (RRQ) à 65 ans | 1 307 $ | 1 364 $ |
Sécurité de la vieillesse (SV) – 74 ans ou moins* | 708 $ | 713 $ |
Sécurité de la vieillesse (SV) – 75 ans ou plus* | 778 $ | 785 $ |
*Les montants de la SV sont mis à jour chaque trimestre. Ce montant annuel peut changer.
Dates de versement des prestations
RPC/SV | RRQ | Allocation canadienne pour enfants (ACE) | Paiement de l’incitatif à agir pour le climat |
29 janvier 2024 | 31 janvier 2024 | 19 janvier 2024 | Applicable aux résidents de l’Alberta, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Saskatchewan seulement. |
27 février 2024 | 29 février 2024 | 20 février 2024 | |
26 mars 2024 | 28 mars 2024 | 20 mars 2024 | |
26 avril 2024 | 30 avril 2024 | 19 avril 2024 | |
29 mai 2024 | 31 mai 2024 | 17 mai 2024 | |
26 juin 2024 | 28 juin 2024 | 20 juin 2024 | 15 janvier 2024 |
29 juillet 2024 | 31 juillet 2024 | 19 juillet 2024 | 15 avril 2024 |
28 août 2024 | 30 août 2024 | 20 août 2024 | 15 juillet 2024 |
25 septembre 2024 | 27 septembre 2024 | 20 septembre 2024 | 15 octobre 2024 |
29 octobre 2024 | 31 octobre 2024 | 18 octobre 2024 | |
27 novembre 2024 | 29 novembre 2024 | 20 novembre 2024 | |
20 décembre 2024 | 30 décembre 2024 | 13 décembre 2024 |
Même si nous prévoyons un ralentissement de l’inflation en 2024, les prix élevés jusqu’à la fin de 2023 risquent d’avoir eu un impact sur votre budget ou votre capacité à payer toutes les dépenses à même votre revenu. Si cela vous a obligé à puiser dans votre épargne d’urgence ou dans un compte établi pour d’autres objectifs à long terme, comme la retraite, nous vous recommandons de procéder comme suit :
- Passez votre budget en revue. Assurez-vous qu’il reflète les prix actuels de vos dépenses, dont le remboursement de vos dettes.
- Reconstituez votre épargne d’urgence. Si vous avez dépensé une partie ou la totalité de vos liquidités d’urgence, ou si vous voulez simplement y ajouter, songez à épargner suffisamment pour couvrir vos dépenses totales pendant trois à six mois et à conserver la somme en espèces ou en équivalents pour vos besoins urgents.
- Reconstituez votre compte de dépenses de retraite. Nous recommandons aux retraités de conserver un montant équivalant à 12 mois de dépenses totales en liquidités et à 3 à 5 ans de dépenses totales en CPG et en titres à revenu fixe à court terme. Cela vous permet de vous assurer que vous avez suffisamment d’argent de côté pour répondre à vos besoins futurs en matière de dépenses et que vous n’avez pas à vendre des placements à des moments inopportuns.
Les taux d’intérêt ont augmenté au cours de la dernière année, ce qui pourrait poser certains problèmes. Si vous avez des dettes, nous vous recommandons de procéder comme suit :
- Passez en revue vos dettes. Une hausse des taux d’intérêt pourrait entraîner une hausse du coût d’emprunt si vous avez contracté un nouvel emprunt ou un nouvel emprunt hypothécaire, ou si vous avez un emprunt hypothécaire ou une marge de crédit à taux variable. Assurez-vous d’intégrer les versements de service de la dette à votre budget. De plus, si vous avez des dettes sur carte de crédit, accordez la priorité à leur remboursement, car ce type de dette a tendance à afficher les taux d’intérêt les plus élevés.
- Passez en revue vos options de renouvellement d’emprunt hypothécaire. Si votre emprunt hypothécaire est renouvelé en 2024, vous devrez probablement prévoir des versements hypothécaires plus élevés, car les taux ont augmenté au cours des dernières années. Pour maintenir les paiements à de faibles niveaux, envisagez d’effectuer un paiement forfaitaire maintenant ou au renouvellement, si votre prêteur le permet. Travaillez avec votre conseiller pour évaluer les avantages et les inconvénients d’un paiement forfaitaire par rapport à des solutions de rechange pour les fonds.
- Passez en revue votre plan successoral. Passez en revue votre plan successoral pour vous assurer qu’il correspond à vos volontés, car votre situation financière ou personnelle peut avoir changé depuis votre dernier examen. Un plan successoral doit comprendre un testament, une procuration relative aux biens et une convention de représentation ou une procuration pour soins de santé. Passez annuellement en revue la désignation de vos bénéficiaires pour tous les comptes enregistrés et toutes les polices d’assurance vie afin de vous assurer qu’elle corresponde à vos volontés actuelles et à votre plan successoral global. Enfin, songez à nommer une personne-ressource de confiance avec laquelle votre conseiller peut communiquer dans certaines circonstances.
- Envisagez de donner des actifs à vos proches pour réduire la taille de votre succession. Communiquez avec vos conseillers fiscaux et juridiques pour savoir si des dons de votre vivant pourraient être avantageux pour votre plan successoral global. Un don peut aider vos proches à épargner pour leur première maison par l’intermédiaire du CELIAPP, ou à mettre en œuvre leur propre épargne-retraite dans un CELI ou un REER. Il peut aussi vous être avantageux, car selon la façon dont les actifs sont détenus, vous pouvez réduire le montant d’impôt à payer au décès si vous donnez des actifs de votre vivant.
Guidance de portfolio
Votre stratégie de placement doit trouver le juste équilibre entre votre tolérance au risque, votre horizon de placement et vos objectifs financiers. Vous et votre conseiller financier pourrez alors convenir d’une répartition stratégique de l’actif qui vous aidera à assurer une diversification adéquate et à réaliser vos objectifs à long terme. Discutez avec votre conseiller financier de nos conseils de répartition stratégique de l’actif, qui mettent en lumière notre recommandation de répartir l’actif entre onze catégories d’actif. Nos prévisions opportunistes, décrites ci-dessous, contribuent à repérer des occasions pour positionner votre portefeuille dans le contexte actuel du marché, en fonction de nos perspectives à court terme, tout en vous aidant à rester diversifié sous réserve de votre tolérance au risque.
La hausse des taux d’intérêt sur les comptes d’épargne, les CPG et les rentes pourrait offrir des occasions à court terme. Toutefois, même si les taux peuvent sembler attrayants aujourd’hui, collaborez avec votre conseiller financier pour vous assurer que vous disposez des liquidités suffisantes pour répondre à vos besoins individuels en matière d’épargne et de dépenses d’urgence au moment opportun. Mis à part l’épargne d’urgence et les dépenses de retraite, nous ne recommandons pas de détenir plus de 5 % de vos placements en liquidités pour des objectifs à long terme comme la retraite.
À mesure que l’inflation et la croissance ralentiront en 2024, les taux d’intérêt devraient baisser. Envisagez de réduire la surpondération des obligations à court terme et des placements en quasi-espèces, et de compléter votre portefeuille de titres à revenu fixe par des obligations à long terme afin de profiter des avantages des taux actuellement élevés. Les obligations à rendement élevé contribuent à accroître le revenu de votre portefeuille, mais les écarts de taux pourraient s’élargir à mesure que la croissance faiblit. Envisagez une répartition neutre entre les obligations de catégorie investissement et les obligations de qualité inférieure, car l’ampleur du ralentissement économique mondial est de plus en plus visible.
Si les baisses de taux d’intérêt offrent un répit au fil du temps, nous nous attendons à ce que l’incidence des taux d’intérêt élevés pèse davantage sur l’économie canadienne que sur son homologue américaine. Les marchés boursiers canadiens tiennent déjà compte d’une certaine incertitude, mais les récentes tendances économiques et boursières laissent entrevoir une plus grande vigueur des actions américaines à grande capitalisation au cours des prochains mois, selon nous. Compte tenu du risque de volatilité des marchés découlant du ralentissement de l’économie, nous recommandons une répartition neutre entre toutes les autres catégories d’actif boursières, y compris entre les actions et les titres à revenu fixe de manière générale.
Même si nous nous attendons à ce que la vigueur de l’économie et de la consommation ralentisse en 2024, des tendances récentes ont montré une certaine résilience. Nous prévoyons que les dépenses de consommation et le fléchissement de l’inflation soutiennent des secteurs comme les services de communication et la consommation discrétionnaire, que nous vous recommandons de surpondérer dans votre portefeuille. Songez à sous-pondérer les services financiers, compte tenu de nos préoccupations à l’égard de l’immobilier commercial, du resserrement des normes de crédit et de notre conviction que les taux d’intérêt devraient baisser. Tirez parti de toute volatilité du marché pour rééquilibrer les portefeuilles, les diversifier ou y ajouter des placements de qualité dans des secteurs de croissance et de valeur, car nous croyons que les rendements seront probablement positifs pour l’année à venir.
Lignes directrices de la répartition
Nos lignes directrices de répartition opportuniste de l’actif illustrent la façon dont nous vous recommandons de positionner votre portefeuille à l’échelle des catégories d’actif, en fonction des conditions actuelles du marché et de nos perspectives mondiales, tout en vous aidant à maintenir une diversification adéquate qui respecte votre appétit pour le risque. Une position neutre indique que nous recommandons d’aligner votre portefeuille sur vos cibles stratégiques à long terme.
Description de l'image: Notre orientation opportuniste en matière d'allocation d'actifs est la suivante : Actions - neutre dans l'ensemble ; neutre pour les actions développées à grande capitalisation d'outre-mer, les actions canadiennes à moyenne capitalisation, les actions américaines à petite et moyenne capitalisation, les actions à petite et moyenne capitalisation d'outre-mer et les actions des marchés émergents ; sous-pondération pour les actions canadiennes à grande capitalisation ; surpondération pour les actions américaines à grande capitalisation. Revenu fixe - neutre dans l'ensemble ; neutre pour les obligations canadiennes de bonne qualité, les obligations internationales, les obligations internationales à haut rendement et les liquidités.
Description de l'image: Notre orientation opportuniste en matière d'allocation d'actifs est la suivante : Actions - neutre dans l'ensemble ; neutre pour les actions développées à grande capitalisation d'outre-mer, les actions canadiennes à moyenne capitalisation, les actions américaines à petite et moyenne capitalisation, les actions à petite et moyenne capitalisation d'outre-mer et les actions des marchés émergents ; sous-pondération pour les actions canadiennes à grande capitalisation ; surpondération pour les actions américaines à grande capitalisation. Revenu fixe - neutre dans l'ensemble ; neutre pour les obligations canadiennes de bonne qualité, les obligations internationales, les obligations internationales à haut rendement et les liquidités.
Nos prévisions opportunistes du marché boursier représentent le positionnement que nous recommandons à l’échelle des secteurs boursiers au sein de votre portefeuille, en fonction de nos perspectives mondiales pour les six à douze prochains mois, par rapport à une combinaison 60/40 des pondérations sectorielles des indices S&P 500 et TSX.
Description de l'image: Nos lignes directrices en matière de répartition de l’actif sont les suivantes : Actions – neutre dans l’ensemble; sous-pondération des actions américaines à petite et à moyenne capitalisation; pondération neutre des actions canadiennes à grande capitalisation, des actions américaines à grande capitalisation, des actions à grande capitalisation des marchés étrangers développés, des actions canadiennes à moyenne capitalisation, et des actions à petite et moyenne capitalisation des marchés étrangers développés; surpondération des actions des marchés émergents. Titres à revenu fixe – neutre dans l’ensemble; pondération neutre des obligations canadiennes de catégorie investissement, des obligations internationales, des obligations internationales à rendement élevé, et des liquidités.
Description de l'image: Nos lignes directrices en matière de répartition de l’actif sont les suivantes : Actions – neutre dans l’ensemble; sous-pondération des actions américaines à petite et à moyenne capitalisation; pondération neutre des actions canadiennes à grande capitalisation, des actions américaines à grande capitalisation, des actions à grande capitalisation des marchés étrangers développés, des actions canadiennes à moyenne capitalisation, et des actions à petite et moyenne capitalisation des marchés étrangers développés; surpondération des actions des marchés émergents. Titres à revenu fixe – neutre dans l’ensemble; pondération neutre des obligations canadiennes de catégorie investissement, des obligations internationales, des obligations internationales à rendement élevé, et des liquidités.
Il est naturel de comparer le rendement de votre portefeuille à celui des indices de référence des marchés, mais il est important de bien mettre en contexte cette information et de comprendre la combinaison de placements que vous détenez. Communiquez avec votre conseiller en investissement afin de discuter avec lui des prochaines modifications qui pourraient être apportées à votre portefeuille afin de vous aider à demeurer sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs à long terme.
Rendement des catégories d’actif
2023 | 3 ans | 5 ans | |
Rendements totaux | 4,6 | 2,1 | 1,8 |
Liquidités | 3,2 | -3,8 | 0,9 |
Obligations canadiennes de catégorie investissement | 11,3 | 1,7 | 3,5 |
Oblig. int. à rend. élevé | 5,1 | -2,8 | 0,9 |
Oblig. internationales | 9,7 | 8,8 | 10,3 |
Actions canadiennes à grande capitalisation | 24,8 | 12,7 | 14,5 |
Actions américaines à grande capitalisation | 13,8 | 5,7 | 7,0 |
Actions étrangères à grande capitalisation | 8,2 | 6,4 | 9,3 |
Actions canadiennes à moyenne capitalisation | 13,4 | 6,2 | 10,0 |
Actions américaines à petite et moyenne capitalisation | 9,1 | 1,3 | 5,1 |
Actions étrangères à petite ou moyenne capitalisation | 4,5 | -3,9 | 2,6 |
Rendement du secteur des actions
2023 | 3 ans | 5 ans | |
Rendements totaux | 67,0 | -0,2 | 21,8 |
Technologies | 8,2 | 8,0 | 9,9 |
Consommation discrétionnaire | 5,8 | 24,0 | 11,7 |
Énergie | -2,7 | 1,6 | 9,7 |
Matières | 9,1 | 9,0 | 12,9 |
Produits industriels | 10,0 | 10,6 | 10,4 |
Services financiers | 6,6 | 4,3 | 4,6 |
Immobilier | 9,8 | -31,4 | -27,1 |
Soins de santé | -0,5 | 5,3 | 5,1 |
Services de communication | 11,8 | 13,6 | 12,2 |
Consommation de base | -0,7 | 0,1 | 8,5 |
Source: Morningstar Direct, 13 décembre 2023. Les indices représentatifs sont les suivants : actions à grande capitalisation canadiennes : indice composé S&P/TSX; actions américaines à petite et moyenne capitalisation : indice Russell 2500; obligations internationales : indice global des obligations de sociétés mondiales Bloomberg (couvert); obligations internationales à rendement élevé : indice Bloomberg des obligations mondiales à rendement élevé; obligations canadiennes : indice des obligations universelles FTSE TMX Canada; actions américaines à grande capitalisation : indice S&P 500; actions des marchés émergents : indice MSCI Marchés émergents; actions étrangères à grande capitalisation : indice MSCI EAEO; actions canadiennes à moyenne capitalisation : indice complémentaire S&P/TSX; actions étrangères à petite et moyenne capitalisation : indice MSCI EAEO PMC RN USD; liquidités : indice des bons du Trésor à 91 jours FTSE TMX Canada. Le rendement passé du marché n’est pas garant de son rendement futur. Les indices ne sont pas gérés et il est impossible d’y investir directement. Tous les rendements sont exprimés en monnaies locales et incluent les dividendes réinvestis.
Renseignements importants :
Investir dans des actions comporte des risques. La valeur de vos actions fluctue et vous pouvez perdre votre capital.
Des risques particuliers sont inhérents à l'investissement international, notamment ceux liés aux fluctuations des devises et aux événements politiques et économiques étrangers.
Avant d'investir dans des obligations, vous devez comprendre les risques encourus, notamment le risque de crédit et le risque de marché. Les investissements obligataires sont également soumis au risque de taux d'intérêt : lorsque les taux d'intérêt augmentent, le prix des obligations peut baisser et l'investisseur peut perdre la valeur du capital si l'investissement est vendu avant l'échéance.
L'investissement systématique ne garantit pas un bénéfice et ne protège pas contre les pertes. Les investisseurs doivent s'interroger sur leur volonté de continuer à investir lorsque les cours des actions sont en baisse.
La diversification ne garantit pas un profit ou une protection contre les pertes dans un marché en baisse.