Bonjour à tous! Et bienvenue dans le numéro de juin de la série Horizons des marchés! Il est difficile de croire que nous avons presque atteint le milieu de l’année 2024, et nous espérons que vous profitez tous du temps plus doux, des journées plus longues et peut-être d’un temps de repos bien mérité au cours des prochaines semaines.
Le milieu de l’année est aussi un bon moment pour réfléchir à ce que nous avons fait jusqu’à présent et à ce que nous attendons de l’avenir. Aujourd’hui, je vais passer en revue la fiche de pointage du marché pour faire le point sur l’évolution des marchés et les principales tendances que nous observons. J’aborderai ensuite les trois principaux facteurs que nous surveillons au second semestre de 2024 et qui, selon nous, seront les moteurs des marchés et de l’économie. Il s’agit de l’inflation et de la politique des banques centrales, de la croissance des bénéfices des sociétés et des élections présidentielles américaines.
Alors comment les marchés se sont-ils comportés depuis le début de 2024? Dans l’ensemble, l’année a très bien démarré, plus aux États-Unis qu’au Canada.
Si l’on examine ce graphique des rendements annuels de l’indice S&P 500, de l’indice S&P/TSX et de l’indice global des obligations canadiennes, on constate qu’après une excellente année 2023, pendant laquelle le rendement total de l’indice S&P 500 a augmenté de plus de 26 %, les actions continuent de bien se comporter en 2024. En effet, le rendement total de l’indice S&P 500 a augmenté de plus de 15 % à la mi-juin.
Toutefois, le marché obligataire a tiré de l’arrière et n’est que légèrement positif pour l’année. Ce rendement s’explique en partie par des taux d’intérêt toujours élevés. Si la Banque du Canada a abaissé ses taux plus tôt ce mois-ci, ce n’est pas le cas de la Réserve fédérale américaine (la « Fed »), ce qui a exercé des pressions à la baisse sur les prix des obligations dans les deux pays.
Si l’on considère un ensemble plus vaste d’indices et de catégories d’actif, nous observons quelques tendances intéressantes.
L’élan des marchés reste alimenté par des secteurs comme l’intelligence artificielle et la technologie. La cohorte des « sept magnifiques » et le Nasdaq, fortement axé sur la technologie, sont en tête de la progression cette année encore, ce qui a également soutenu les rendements de l’indice S&P 500, composé d’environ 50 % de titres de secteurs axés sur la technologie et la croissance. À mesure que nous nous déplaçons vers la droite du graphique, nous observons des rendements plus faibles dans les domaines moins exposés aux secteurs de la technologie et de la croissance, avec des hausses plus modestes, de l’ordre de 4 % à 6 %. Les segments qui sont à la traîne depuis le début de l’année sont les plus sensibles aux taux d’intérêt, notamment les actions à petite et moyenne capitalisation et les obligations.
À l’approche du second semestre de l’année, nous continuons de surveiller l’évolution de l’inflation ainsi que la Banque du Canada et la Fed.
La Banque du Canada a abaissé son taux directeur d’un quart de pour cent en juin. Il s’établit désormais à 4,75 %. Il s’agit de la première réduction en quatre ans et de la première baisse décrétée par une banque centrale du G7 au cours de ce cycle. Cela s’explique non seulement par le fait que le taux d’inflation au Canada a ralenti davantage que celui aux États-Unis, mais aussi par le ralentissement de la croissance économique. Bien que l’ampleur de la baisse puisse sembler marginale, elle est importante, car elle marque un tournant officiel après plus de deux ans de politique restrictive. Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada amorce un cycle de réduction graduelle des taux aux côtés de la Fed, et à ce qu’elle décrète une ou deux autres réductions de taux en 2024.
Au cours des premiers mois de 2024, l’inflation est demeurée plus élevée que prévu aux États-Unis, mais nous constatons depuis peu qu’elle est inférieure aux attentes et que la tendance à la désinflation reprend progressivement. Nous pensons que l’inflation ne ralentira pas en ligne droite et que certains catalyseurs pourraient rapprocher les taux d’inflation de la cible de 2 % de la Fed. Il s’agit notamment des composantes du logement et des loyers de l’IPC de base, qui pourraient baisser, car elles rattrapent leur retard par rapport aux données en temps réel, et d’un possible ralentissement des gains salariaux, qui devrait se traduire par une baisse de l’inflation des services.
Bien entendu, de meilleures données sur l’inflation mettraient la Fed plus en confiance pour amorcer un cycle de réduction des taux.
À la réunion de juin de la Fed, l’enquête actualisée menée auprès de ses dirigeants laissait entrevoir une seule réduction de taux en 2024, tout en continuant à indiquer une trajectoire pluriannuelle de réduction des taux. Selon nous, si l’inflation diminue encore pendant deux ou trois mois, ou si la croissance du marché de l’emploi et des salaires ralentit plus que prévu, nous pourrions assister à deux baisses de taux cette année. De façon plus générale, nous croyons que la Fed est sur le point de ramener graduellement les taux à un niveau plus neutre au cours des trois prochaines années, et si elle peut le faire sans provoquer un ralentissement important de l’économie, les marchés boursiers et obligataires seront bien soutenus.
La croissance des bénéfices est un autre élément clé que nous surveillerons au second semestre de 2024. Nous savons que les marchés boursiers sont soutenus par la croissance des bénéfices, peut-être plus que tout autre facteur. La bonne nouvelle est que la croissance des bénéfices du S&P/TSX et du S&P 500 devrait augmenter, après des résultats contrastés l’année dernière.
La croissance des bénéfices du S&P/TSX en 2024 devrait s’établir à un modeste 5 %, comparativement à -9 % en 2023. Aux États-Unis, l’indice S&P 500 devrait afficher une croissance des bénéfices de 13 %, contre -1 % en 2023. Alors que les rendements des marchés boursiers de l’année dernière étaient en grande partie attribuables à l’expansion des valorisations, en particulier dans les segments de la technologie et de la croissance, cette année, les marchés pourraient également être soutenus par la croissance des bénéfices.
Il convient également de noter qu’au premier semestre de 2024, la croissance des bénéfices des sociétés de l’indice S&P 500 a été largement attribuable aux secteurs de la technologie, de l’intelligence artificielle et de la croissance du marché. Cependant, à l’approche des troisième et quatrième trimestres de 2024, nous nous attendons à ce qu’un plus grand nombre de secteurs contribuent à la croissance des bénéfices, ce qui pourrait se traduire par un élargissement du leadership du marché.
Enfin, l’élection présidentielle américaine, qui aura lieu le mardi 5 novembre 2024, est peut-être l’un des événements les plus attendus de la seconde moitié de 2024. Bien qu’il soit encore tôt et que nous continuerons d’entendre parler des programmes politiques aux États-Unis plus en détail au cours des prochains mois, pour l’instant, nous pouvons examiner les répercussions des élections américaines précédentes sur les marchés canadien et américain.
Par exemple, depuis 1977, au cours d’un cycle électoral de quatre ans, la troisième année a tendance à être la meilleure pour les marchés américains, et c’est peut-être ce à quoi nous avons assisté l’année dernière. En particulier, la quatrième année – celle dans laquelle nous nous trouvons actuellement – a tendance à se classer au troisième rang, peut-être parce qu’un certain degré d’incertitude est levé.
De plus, même si l’on observe généralement une certaine volatilité au cours des six à huit semaines précédant le jour des élections aux États-Unis, dans les semaines qui suivent, les rendements des marchés ont tendance à augmenter, quel que soit le parti au pouvoir.
Je cède maintenant la parole à Julie, qui vous expliquera ce que cela signifie pour vous.
Merci, Mona.
L’indice S&P 500 a progressé de plus de 13 % depuis le début de l’année et reste dominé par les « sept magnifiques ». L’indice S&P/TSX est en hausse de plus de 3 %, les actions ayant surpassé les obligations dans les deux pays. Voilà qui témoigne de l’importance de la diversification entre les catégories d’actif, les secteurs et les régions.
L’abaissement du taux directeur au Canada avant tous les autres pays du G7 a aussi fait les manchettes. De ce fait, les placements porteurs d’intérêts au Canada pourraient diminuer et le coût de la dette sera probablement réduit. Ce que cela signifie exactement pour vous dépend de votre relation au risque, du type de dette que vous avez contractée et de son montant par rapport à votre revenu.
Alors que nous entrons dans la deuxième moitié de l’année, attendez-vous à une certaine agitation et à une éventuelle volatilité sur les marchés à l’approche des élections aux États-Unis. Comme nous l’avons vu, leur incidence sur les marchés canadiens et américains a toujours été positive au cours de l’année électorale. Les élections s’inscrivent dans le cadre d’un cycle économique régulier. Communiquez avec votre conseiller en investissement Edward Jones pour déterminer si elles ont une incidence sur votre stratégie financière.
Sur ce, je vous remercie et me réjouis à la perspective d’un excellent second semestre de 2024. Rendez-vous au prochain trimestre pour un autre numéro de la série Horizons des marchés!